Eternitium

Eternitium est un jeu de deckbuilding sorti en fin d’année 2024. On retrouve un principe universel où on va essayer d’améliorer son deck et de le rendre le plus fort possible, mais Eternitium nous propose un nouveau concept sur la manière de remporter la victoire. Les visuels sont aussi assez originaux.

Sommaire
eternitium page www.nos-jeux-de-societe.fr

Comment jouer à Eternitium ?

Dans Eternitium, vous allez avoir une pile de 10 cartes face cachée devant vous sur lesquelles peuvent se trouver une des 4 formes suivantes : rond, triangle, carré ou losange. Le but va être de réussir à vider cette pile de cartes « époques » pour gagner. Le principe est simple : si vous avez une carte époque « carré » en haut de la pile, il faudra défausser une carte « carré » de votre main pour pouvoir la retirer. En effet, les cartes que vous jouez sont des « portails » permettant de voyager entre les époques. En jetant une carte « rond », vous voyagez vers l’époque du même symbole et si c’est bien elle qui est au-dessus de votre pile, vous pourrez la défausser. Le premier qui arrive à défausser les 10 cartes de sa pile gagne.

On est sur un jeu de deckbuilding classique où vous commencez avec une main de départ composée d’une carte de chaque forme. À votre tour, vous pouvez jeter une carte pour explorer le portail : si la carte jouée à la même forme que l’image du haut de votre pile, vous la défaussez et passez à la suivante. 
– Je possède un rond, un carré, un losange et un triangle dans ma main. Je choisis de jouer le triangle. Je regarde alors la carte du haut de ma pile « époque ». C’est bien un triangle, je peux donc la jeter. La carte jouée va dans ma défausse et je peux continuer mon tour avec mes 3 cartes restantes.
– Il me reste 3 cartes en main, mais je ne connais pas la prochaine carte « époque » qui est cachée. Je pourrais passer mon tour, mais je prends le risque. Je joue un carré. Je révèle la carte du haut de ma pile qui est un losange. C’est perdu, mon tour s’arrête et j’aurai un malus au prochain tour suite à mon erreur (je piocherai une carte de moins). Je jette mes cartes restantes et je pioche ma main pour mon prochain tour. 

Malheureusement, les cartes « époques » qu’on cherche à jeter sont face cachée ! On peut tenter de les enlever au hasard mais en cas d’erreur, notre tour s’arrête et on a une pénalité. Pour avancer, il faudra donc acheter des cartes « technologie » disponibles au milieu de la table. Ces cartes ont des pouvoirs qui vous permettront d’avancer plus facilement (voir la carte du dessus, une forme qui compte pour triangle ou rond etc…) ou de pénaliser l’adversaire (lui rajouter des cartes, époques, mélanger sa pile etc…) ou d’affiner votre deck (détruire des cartes, piocher plusieurs etc…). Comme dans tout jeu de deckbuilding, vous allez pouvoir acheter une carte en fin de tour. Votre paquet va donc s’affiner avec des cartes pouvoirs et des cartes rond/carré etc… A chaque tour, vous pouvez jouer vos cartes dans l’ordre voulu.

Il faudra donc trouver le juste équilibre selon votre stratégie. Il est nécessaire d’acquérir des pouvoirs car il est quasiment impossible de gagner en y allant à l’aveugle. Mais pour les acquérir, vous devez ajouter des cartes « époque » dans votre pile face cachée, ce qui retarde la victoire. On joue chacun notre tour et le premier qui arrive à enlever toutes les cartes de sa pile gagne.

eternitium plateau www.nos-jeux-de-societe.fr
Présentation du jeu

Le jeu contient 5 plateaux joueurs, 60 cartes époque, 60 cartes portail et 45 cartes pouvoir.

Il se joue de 1 à 5 joueurs dès l’âge de 10 ans pour des parties de 30 minutes.

Les règles en français sont ci-dessous. 

> Télécharger les règles de Eternitium.

Le jeu est disponible ici : acheter Eternitium.

Notre avis sur Eternitium.

Personnellement, je suis fan des jeux de deckbuilding et j’en ai fait un paquet. Il est donc fort possible que cela fausse mon avis, car je deviens assez exigeant pour ce type de jeux. La nouveauté avec le principe de devoir éliminer une pile de cartes est très bien vue. C’est sympa de pouvoir y aller au hasard sur des moments clefs avec la pénalité qui va bien pour éviter les fous furieux qui y vont chaque tour sans réfléchir. Le calibrage est bien étudié, on se rajoute une carte dans la pile si on veut une carte pouvoir niveau 1, et 2 cartes pour un pouvoir un peu plus fort. A chaque tour, on a aussi l’obligation de reprendre une carte de base (rond/carré/losange/triangle). Cela permet de ne jamais être coincé et oblige à se rappeler un peu ce qu’on a si on veut optimiser.
Les parties sont assez rapides et durent souvent 15 à 20 minutes maximum. En quelques tours, notre deck permet d’éliminer les cartes époque et d’arriver à la victoire. On a le droit d’acheter une carte pouvoir par tour et vous en aurez rarement plus de 5 ou 6. Cela a des avantages et des inconvénients. Les amateurs de jeu rapide et qui souhaitent enchainer les parties sans trop décortiquer toutes les synergies seront ravis. En revanche, si vous préférez le gros deckbuilding avec analyse de tous les combos et interactions possibles pour bien optimiser, passez votre chemin. Eternitium mélange deckbuilding et jeu d’ambiance.

Il y a deux aspects qui nous ont marqué sur le jeu. Le premier est le design qui est très particulier et propre au jeu. On aime ou non selon les goûts et les couleurs, mais la quasi-totalité des cartes ont des motifs très abstraits avec un univers futuriste. Forcément, la plupart se ressemblent puisqu’on a quasiment que des ronds/carrés/losanges/triangles avec une similarité des cartes jouées et des cartes qu’on cherche à enlever. On aurait aimé que les symboles soient en haut à gauche plutôt qu’en haut à droite, toujours plus pratique pour le tri. Le second point qui m’a choqué est le déséquilibre entre les cartes pouvoirs. Il y en a assez peu, ce qui est dommage. Certains pouvoirs sont assez inutiles alors qu’ils coûtent chers mais surtout…. on a une carte pouvoir qui est beaucoup trop forte et ne figure même pas parmi les plus onéreuses. L’espèce d’appareil photo qui permet de détruire des cartes ET de piocher autant qu’on a détruit est juste infâme. Soit on a mal compris la carte, soit il faut l’enlever du jeu pour rééquilibrer l’ensemble. Pouvoir épurer son deck et pouvoir piocher sont LES 2 mécaniques qu’on recherche en deckbuilding. Pouvoir le faire dès le début à un coût minime et pouvoir ainsi le refaire quasiment à chaque tour est beaucoup trop fort. On a fait le choix de retirer la carte pour ne pas plomber les parties futures.

Test de Eternitium.

C’est toujours agréable de découvrir un jeu de deckbuilding avec une nouvelle mécanique. Eternitium est assez simple et propose des parties rapides et rythmées. La manière de gagner en enlevant des cartes de sa pile est très bien pensée. C’est un casse-tête où chacun doit réussir une course contre la montre. Il faut acheter des pouvoirs de manière à pouvoir gagner mais savoir s’arrêter au bon moment pour ne pas prendre trop de temps. Une vraie réussite à ce niveau. 

On est peu fan du design un peu abstrait et futuriste mais ça reste très personnel. En revanche, on aurait aimé une diversité plus importante dans les pouvoirs des cartes, ainsi qu’un calibrage mieux pensé sur certaines qui paraissent trop fortes. Les pictogrammes expliquant les pouvoirs sont difficiles à appréhender au départ mais on s’y fait au bout de quelques parties.

eternitium carré 1 www.nos-jeux-de-societe.fr
eternitium carré 3 www.nos-jeux-de-societe.fr
eternitium carré 2 www.nos-jeux-de-societe.fr
Auteur
Thibault DIRINGER
Nous n'avons pas de partenariat avec un éditeur de jeux. Les tests sont faits avec nos jeux ou ceux qui nous sont recommandés et prêtés afin d'avoir un avis tout à fait objectif. L'article vous a plu ? N'hésitez pas à partager le site, à l'ajouter à vos favoris ou encore mieux : inscrivez-vous à la newsletter ci-dessous ! C'est un grand plus qui nous motive à poursuivre notre travail et aide énormément au développement du site.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.