Sea Salt & Paper : test et avis

Sea Salt & Paper est un petit jeu de cartes créé par les incontournables Théo Rivière et Bruno Cathala. Ces auteurs de jeu déçoivent très rarement, pour ne pas dire jamais, et sans surprise, Sea Salt and Paper est un excellent jeu de société. Si vous suivez le site, vous savez que je n’achète quasiment jamais les jeux puisque j’ai la chance de pouvoir les emprunter à chaque test. Pour celui-ci, j’ai fait une exception et je suis certain qu’il vous plaira également quel que soit votre profil de joueur. Je vous explique d’abord comment on joue avec les avantages et inconvénients via le test complet. Nous verrons ensuite les stratégies et points de règles particuliers pour ceux qui veulent approfondir.

Sommaire
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Comment jouer à Sea Salt & Paper ?

Sea Salt & Paper est un petit jeu de cartes qui va mêler bluff et stratégie. C’est très rapide : des parties de 10 à 15 minutes avec des manches très rythmées. C’est un jeu d’ambiance universel qui est idéal pour découvrir le monde du jeu, de 2 à 4 joueurs. Il est aussi accessible aux enfants pour jouer en famille dès l’âge de 8 ans.

Installation de Sea Salt and Paper.

Dans Sea Salt & Paper, vous aurez un paquet de 60 cartes qui sera mis au centre avec les cartes face cachées. On mettra la première carte face visible à côté, cela constituera la défausse numéro une. Puis on va mettre une seconde carte visible sur une troisième pile qui constituera la défausse numéro 2. Les joueurs vont jouer les uns après les autres. A chaque tour, ils prendront une carte en choisissant l’une des trois manières :

  • Soit je prends la carte visible de la défausse numéro 1.
  • Soit je prends la carte visible de la défausse numéro 2.
  • Soit je pioche 2 cartes cachées de la pile. J’en garde une et je place l’autre sur une des deux défausses.

C’est donc très rapide puisqu’on prend une carte et c’est à l’autre. Les deux défausses sont visibles, et on ne peut prendre que la carte du dessus, pas celles qui sont recouvertes. Il y a un côté bluff avec beaucoup d’interactions, puisque vous prendrez souvent 2 cartes de la pioche afin que l’adversaire ne connaisse pas votre jeu. Mais la carte que vous jetez sera accessible et visible. On va donc essayer de se créer un bon jeu mais à Sea Salt & Paper, il faut aussi surveiller de près les autres, et s’adapter selon leurs stratégies. Une fois que vous avez pioché votre carte et avant que l’adversaire ne joue, vous avez le droit de faire une action de pose.

sea salt Pepper - exemple 1

Jouer des cartes à Sea Salt & Paper.

Après avoir pioché votre carte, vous pouvez poser deux cartes si vous le souhaitez. Ce n’est pas obligatoire et plus vous en posez, plus l’adversaire aura connaissance de ce que vous avez. Mais via la pose, vous avez des actions bonus. Il n’y a que 4 actions bonus possibles :

  • Si vous avez 2 cartes Poissons, vous pouvez les poser. Dans ce cas, vous prenez la carte du dessus de la pioche qui est cachée.
  • Si vous avez 2 cartes Bateaux, vous pouvez les poser. Dans ce cas, vous pouvez rejouer immédiatement (soit piocher la carte visible sur une des 2 défausses, soit piocher 2 cartes cachées pour en garder une et poser l’autre sur la défausse de votre choix).
  • Si vous avez 2 Crabes et que vous les posez : vous pouvez prendre une carte de la défausse et fouiller dedans pour prendre la carte de votre choix. Votre adversaire ne peut pas voir celle que vous avez prise (sauf si c’est celle qui était visible tout en haut).
  • Si vous avez un Requin et un Nageur : vous pouvez les poser pour piquer une carte à l’adversaire de votre choix. On peut prendre une carte de la main, mais pas une qui a été posée via une des 4 actions qu’on vient de voir.

Vous pouvez tout à fait enchainer les actions durant votre tour ou en faire plusieurs. Sea Salt & Paper est de toute manière très rapide et vous ferez très rarement plus de deux actions à la suite. A noter que chaque duo posé vaudra 1 point en fin de manche.

La fin de la manche à Sea Salt & Paper.

Outre les duos de cartes que nous venons de citer, il n’y a pas grand-chose d’autres dans le jeu. Vous avez des cartes qui permettent de marquer des points quand vous en avez plusieurs (poulpecoquillagematelotspingouins…). Si j’ai 1 poulpe ça vaut 0, si j’en ai 2 ça vaut 3 points etc…. Vous avez des cartes qui valent des points pour chaque symbole possédé (le phare qui donne 1 point par bateau, le capitaine qui donne 1 point par matelot…). Impossible de se tromper, il y a des symboles très clairs indiquant les points acquis par carte. Reste la sirène qui vous donne 1 point pour chaque carte de la même couleur. Lorsque j’ai 1 sirène, je regarde la couleur que j’ai le plus : si j’ai 3 bleus et 2 oranges et 1 vert, ma sirène vaut 3 points pour les bleus. Si je pioche une autre sirène, je regarde la seconde couleur que je possède le plus et ici elle vaudra alors 2 points pour l’orange.

La grande originalité du jeu, et ce qui fait qu’il est si bien, arrive sur la manière de gagner : le but est de réussir à atteindre 7 points avec vos cartes. Quand ça arrive, vous avez plusieurs choix durant votre tour :

  • Soit vous ne faites rien et ne dites rien. La partie continue alors normalement.
  • Soit vous annoncez « STOP «. Dans ce cas, la manche s’arrête et chacun marque le nombre de points qu’il possède avec ses cartes.
  • Soit vous annoncez « dernière chance ». Vous posez et montrez alors toutes vos cartes. Les adversaires ont un dernier tour de jeu et vous non. S’ils arrivent à vous battre, ils marqueront les points de leurs cartes et vous non. En revanche, si vous réussissez votre pari et avez autant ou plus de points que les autres, vous marquez et eux non. En prime, tous les joueurs marqueront en plus un « bonus couleur » qui équivaut à un point par carte de la même couleur en plus grand nombre.

Sea Salt and Paper prend alors toute sa saveur ! Mon adversaire a-t-il 7 points ? Est-ce que je tente une dernière chance ou est-ce que j’assure le coup ? Peut-être puis-je attendre pour l’enfoncer car j’attends un gros combo etc… On peut jouer le bonus couleur mais il ne servira à rien si quelqu’un annonce un « stop ». Bref, c’est super marrant et il y a vite une méfiance et une ambiance bluff autour de la table. Une fois la manche terminée, on recommence à 0 ! Le premier joueur qui atteindra 40 points gagnera. Cerise sur le gâteau, si vous arrivez à avoir 4 sirènes durant la partie vous gagnez immédiatement.

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Présentation du jeu

Sea Salt and Paper contient 58 cartes pour jouer avec les règles et 6 aides de jeu.

Il peut se jouer de 2 à 4 joueurs à partir de 8 ans pour des parties de 15 à 30 minutes.

Vous pouvez télécharger les règles de Sea salt and paper en français gratuitement au format PDF ci-dessous.

> Règles de Sea Salt and Paper gratuites en français au format PDF

Le jeu est disponible ici : acheter le jeu Sea Salt and Paper

Il existe une extension qui propose de nouvelles cartes. Elles sont détaillées ici avec les nouvelles stratégies : Extension 1 de Sea Salt & Paper.

Notre avis sur Sea Salt & Paper.

Ai-je besoin de remplir ce paragraphe  » avis « ? Le jeu est génial et doit figurer dans votre ludothèque, point final. Bon je veux bien développer un peu. Déjà, il n’est pas cher et surtout très beau. Chaque image est faite via un origami, ce qui donne un style inimitable au jeu. Côté gameplay, c’est parfait. On sait jouer en moins d’une minute et n’importe qui peut comprendre, enfant comme adulte, gros joueur comme débutant. Il y a une aide récapitulative qui nous informe du nombre de cartes de chaque couleur, et on sait à tout moment combien il y a de bateaux, de crabes, de poissons etc…. Mais surtout, c’est hyper addictif. N’importe qui va y trouver son compte. Même en tant que gros joueur, j’adore ce jeu, et on peut y trouver quelques stratégies, essayer de lire et comprendre son adversaire, tenter des bluffs. Tout comme on peut poser le cerveau et jouer pour le fun sans réfléchir. Tout marche et c’est un jeu idéal à offrir ou à faire découvrir en famille ou aux amis. A l’image de Love letter, c’est un jeu qui plait à tout le monde et dont on ne se lasse pas même après 200 parties. Vous mettrez une super ambiance en 2 minutes autour de la table et chacun appréciera.

Difficile de trouver un point négatif. On peut peut-être chipoter en évoquant qu’1 ou 2 images porte à confusion (le poisson violet qui ressemble à un requin si votre vision est à 2/10). Mais en réalité, vous avez une petite image récap en haut à gauche en cas de doute donc personnellement, je n’ai rien à redire.

Sea Salt and Paper et un jeu incontournable que vous devez avoir chez vous et pouvez offrir à n’importe qui. C’est beau, simple à jouer et ça plait à tout le monde. Le jeu est très rythmé, addictif et tous les profils de joueurs y trouveront leur compte. Vous pouvez adapter les parties en décidant de finir à moins ou plus de 40 points pour changer la durée. Le bluff est omniprésent, avec une part de hasard non négligeable. Les manches s’enchainent, et on ne se lasse pas de ce jeu d’ambiance qui ne laisse pas non plus de côté la stratégie, avec la possibilité de lire l’adversaire pour réussir à finir la manche au bon moment et de la meilleure manière possible. Les enfants peuvent aussi jouer dès 8 ans sans problème, voire avant s’ils sont habitués aux jeux.

C’est rare, mais pour une fois je n’ai rien à reprocher ! Ce n’est pas faute de chercher, mais à Sea Salt & Paper, il n’y a rien à dire !

Sea Salt & Paper est excellent, c'est le cadeau parfait et tout le monde sera ravi de le découvrir. Des parties rapides, dès 8 ans et mêlant hasard, bluff et stratégies. Un sans-faute !

Thibault

Nos Jeux de Société

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Questions et erreurs fréquentes sur les règles de Sea Salt & Paper.

Puis-je faire plusieurs actions durant mon tour ?
Oui tout à fait, vous pouvez jouer autant de fois que vous voulez. Il est possible de jouer, puis de poser deux crabes, puis de poser deux poissons, deux bateaux etc…. Tant que vous avez la possibilité, vous pouvez le faire.

L’annonce du Stop ou de Dernière chance a-t-il lieu avant ou après mon tour ?
D’abord, vous jouez en piochant une carte. Ensuite, vous pouvez faire autant d’actions que vous le souhaitez comme nous venons de le voir. Puis, vous pouvez annoncer une fin de partie de la manière que vous voulez. Il faut bien entendu avoir un minimum de 7 points, mais cela peut arriver après que vous ayez fait toutes vos actions. Et il arrive d’ailleurs souvent que le septième point arrive grâce à un enchaînement d’actions.

Est-il possible de laisser une défausse vide ?
Il est possible qu’une des deux défausses soit vide. Cela arrive notamment si le premier joueur prend une carte de la défausse à son premier tour de jeu. Comme c’est la seule, la défausse est alors vide. En revanche, le prochain joueur qui jette une carte devra impérativement la mettre sur la défausse qui n’a pas de carte. C’est le seul cas où on ne peut pas choisir la défausse que l’on recouvre. On doit en priorité faire en sorte que les 2 défausses aient au moins une carte disponible.

Comment gagner avec 4 sirènes ?
Cette condition de victoire particulière doit arriver durant une manche. Il faut que vous possédiez les 4 sirènes dans votre main et vous pouvez alors annoncer que vous avez gagné. On ne se soucie alors plus de savoir qui arrive à 40 le premier, vous avez gagné et c’est tout. C’est très rare et il faut un sacré coup de chance ; vous avez une vidéo sur la chaîne Youtube où j’ai eu la chance de les avoir.

Qui gagne si plusieurs joueurs dépassent les 40 points ?
Il est fréquent que plusieurs joueurs dépassent le seuil en même temps. Dans ce cas, on compte chaque point et celui qui a le plus gros score gagne. En cas d’égalité, c’est celui qui a annoncé la fin de la dernière manche qui l’emporte.

Si mon adversaire annonce « dernière chance » et que je joue un requin et un nageur durant mon dernier tour, puis-je lui voler une carte avant le décompte ?
Malheureusement non ! En annonçant « dernière chance », on doit poser devant nous toutes nos cartes. Cela permet de les protéger et personne ne pourra les prendre durant le dernier tour.

Lors d’une annonce « dernière chance », le « bonus couleur » a-t-il un rapport avec la sirène ?
Attention à ne pas faire d’erreur. Le « bonus couleur » et la sirène fonctionnent de manière similaire. On regarde la couleur qu’on a le plus, et on compte le nombre de cartes ayant cette couleur. Si le noir est ma couleur la plus forte et que j’en ai 3, la sirène comme le bonus couleur vaudront 3 points. Mais la sirène s’applique pour compter les points, que l’on annonce un « stop » ou un « dernière chance ». Le bonus couleur s’applique uniquement durant « dernière chance » et après le comptage des points, que l’on ait une sirène ou pas.

Voyez bien le « bonus couleur » comme un second bonus de points qui s’applique pour tout le monde quand on est dans le cas d’une « dernière chance ». Cela permet de faire en sorte que personne ne marque 0 point. Voyons un exemple ci-dessous.

Exemple

Le joueur de droite a annoncé un « dernière chance ». Il a 2 points (duo crabes et bateaux) + 3 points (poulpe) + 3 points (sirène avec jaune) + 2 points (sirène n°2 avec bleu) soit 10. 
Le joueur de gauche à 2 (duo poissons et nageur/requin) + 2 (coquillages) + 3 (banc de poissons) soit 7.

Le joueur de droite marque donc 10 points et l’autre 0. Ensuite, chaque joueur marque un bonus couleur, car on est sur une partie « dernière chance ». Celui de gauche à 3 points (car 3 noirs) et l’autre 3 points (car 3 jaunes). 

 

 

sea salt Paper - exemple

Comment gagner à Sea Salt and Paper ?

Il y a une grande part de hasard à Sea Salt & Paper, et le meilleur joueur du monde pourra perdre contre un débutant sur un mauvais tirage. Mais il y a quand même des stratégies possibles, et on constate que certains joueurs arrivent à gagner très régulièrement en ligne. Il est possible de réduire les chances de perdre malgré le tirage en suivant les conseils et stratégies qui suivent.

1- Connaître les cartes fortes, moyennes et faibles de Sea Salt & Paper.

Comme dans tous les jeux, il y a des cartes plus fortes que d’autres. Il est particulièrement important de les connaître ici. Cela permet bien entendu de les prendre. Mais ça vous donnera aussi de grosses indications sur le jeu de votre adversaire comme on le verra par la suite. La carte la plus forte est sans aucun doute la sirène, elle est prise en priorité par les tops joueurs. Le requin et le nageur sont aussi piochés dès qu’ils apparaissent. Juste derrière, on a le bateau qui est une très bonne carte (bien mieux que le poisson puisque le bateau donne le même nombre de points mais permet de choisir parmi 2 ou de piocher dans la défausse, alors qu’avec le poisson, on subit la carte piochée).

Dans le bas du tableau, on a les crabes. Sauf à ce qu’une carte en particulier soit primordiale pour vous dans la défausse ou que la partie s’y prête, le crabe sera rarement bon (il n’a pas de bonification comme le phare pour les bateaux ou le banc de poissons). Les coquillages sont aussi un peu faiblards.

Le reste des cartes est équilibré. Bien évidemment, il faudra s’adapter à chaque manche et suivre les conseils qui viennent après. Il est possible que sur une partie, le tirage fasse que les coquillages soient exceptionnels et les requins inutiles. Mais dans la majorité des cas, le classement est celui que j’indique. Attention, si vous jouez avec l’extension de Sea Salt & Paper, ce classement change et n’est pas le même.

2- Décrypter le jeu de l’adversaire.

Pour suivre les conseils stratégiques qui arrivent, il est primordial de commencer par décrypter l’adversaire. Il y a bien sûr les mimiques, les réactions, le temps de réflexion… qui vous permettront d’estimer ce qu’il a, mais je me focalise ici sur du plus concret. D’une part, prêtez toujours attention à ce qu’il prend dans les défausses. Souvent, on va jouer une seule carte permettant de marquer des points au cumul (parmi poulpematelot, pingouin, coquillage). En prenant une de ces cartes dans la défausse, on donne une énorme indication. D’autre part, ouvrez surtout l’œil sur ce qu’il jette. Dès que vous voyez qu’une grosse carte est jetée (sirène, requin, nageur, bateau), c’est qu’il en a gardé une meilleure. Si mon adversaire jette un requin, je suis quasiment certain qu’il a eu avec un requin ou un nageur ou une sirène. La carte est trop forte pour risquer un bluff et l’offrir à l’adversaire. À force d’habitude, on a souvent une idée de 30% à 50% des cartes de l’adversaire.

3- Prenez garde au nombre de cartes en main.

Dans ce jeu, on distingue les cartes duos permettant d’avoir une action bonus (bateau, crabe, requin/nageur, poisson) des cartes marquant des points. Il est quasiment impossible de garder les cartes duos en main car c’est trop risqué. A tout moment, l’adversaire peut nous piquer une carte et on a pas envie de perdre notre duo de bateaux. De fait, sauf à jouer contre un kamikaze, vos adversaires vont toujours poser les duos dès qu’ils en ont un (tout comme vous d’ailleurs). Cela signifie qu’un joueur qui a beaucoup de cartes en main (4, 5 voire plus) a sûrement des collections en cours (poulpe, coquillage ….) ou des sirènes. Bien entendu, il peut attendre la seconde carte de son duo mais vous en verrez passer plein et si elle apparait dans la défausse, il la prendra. A force de jouer, on saura estimer les moments où l’adversaire a potentiellement beaucoup de points, grâce au nombre de cartes qu’il a en main et aux cartes duos qui ne l’ont pas intéressés dans la défausse. Cela permet ainsi de faire le bon choix en annonçant un « stop » ou un « dernière chance ». Si l’un des joueurs commence à avoir 6/7 cartes en main, voire plus, la partie ne va clairement pas s’éterniser.

Exemple

Le joueur de droite a 4 points avec les duos et une carte en main. Son adversaire n’a joué aucun duo et possède 8 cartes en main. Le joueur de gauche a surement une excellente main et est parti pour annoncer un « dernière chance ». C’est très improbable d’avoir 8 cartes en main sans duo et sans collections (on ne pioche pas un poulpe puis un coquillage puis un pingouin etc….). Celui de gauche a intérêt à rapidement viser un « stop » ou à jouer les couleurs pour grappiller quelques points.

4- Optimiser les parties gagnantes et limiter la casse sur les perdantes.

Les excellents joueurs sauront utiliser les 3 premiers conseils que nous venons de voir pour « sentir » la partie. Très rapidement, ils sauront si c’est une partie avec laquelle ils risquent d’être derrière (l’adversaire cumule beaucoup de cartes, se dévoile en prenant un poulpe ou un matelot visible, synonyme qu’il en a sûrement un autre, laisse passer des grosses cartes signifiant qu’il a mieux etc…) ou s’ils sont devant (on a la sirène, proche du seuil de 7 avec possibilité de les atteindre sur plusieurs cartes, on a volé une carte de collection à l’adversaire, l’adversaire ne défausse que des mauvaises cartes etc…). Cela permet alors de maximiser les points quand on est gagnant : soit en annonçant une « dernière chance » qu’on ne perdra pas, soit en laissant continuer la partie pour accumuler les points si on sait que l’adversaire n’a pas de combos possibles. Et cela permet aussi de limiter la casse sur une mauvaise partie : soit en allant tant bien que mal au seuil de 7 pour mettre un stop, soit en bluffant en gardant des cartes en main pour faire peur à l’adversaire, soit en abandonnant les points pour jouer le bonus couleur. Rien n’est garanti et le hasard est toujours présent, mais on réduit ainsi le risque de perdre trop de points sur une manche et sur le long terme, ça peut faire la différence. Certains joueurs atteignent plus de 400 Elo au classement sur le jeu en ligne, cela signifie qu’ils arrivent à gagner plus de 80% du temps contre des bons joueurs. Ils réduisent la part de hasard pour la subir le moins possible.

5- Gérer l’écart des points et la fin de partie.

Dans la mesure du possible, il faut jouer chaque manche en suivant les conseils que l’on vient de voir. On peut ajouter une stratégie particulière qui intervient si vous êtes proche de la victoire avec un ou des adversaires très loin derrière. Imaginons que vous êtes à 36 et votre adversaire à 25. Sur un tel cas, il est possible de jouer autrement, en essayant simplement d’avoir 4 cartes de la même couleur. Ensuite seulement, vous jouerez les points. En effet, un adversaire en retard doit faire un gros coup pour revenir. Il est improbable qu’il tente un « stop », il va vouloir faire une dernière chance pour espérer que vous ayez 0 afin de vous empêcher de finir. En jouant la couleur, vous marquerez les points manquants malgré tout. On se jette alors sur les cartes bleues ou noires/jaunes qui sont en grand nombre. 

À l’inverse, si vous êtes trop loin au score avec un adversaire proche de la victoire, vous devez aussi changer de stratégie. Votre seule de chance est de faire un gros score rapidement et d’annoncer un « dernière chance ». Il faut alors jouer les cartes de collection : pingouin, matelot, poulpe… Tant pis si vous vous dévoilez en les prenant dans la défausse, il n’y a plus le choix et il faut être efficace. Vous devenez plus dépendant de la chance, mais en jouant les bateaux, poissons, crabes… vous mettrez trop de temps et vous laissez à votre adversaire la possibilité d’avoir assez de cartes de la bonne couleur pour finir.

Exemple 

 

 

Imaginons que je sois très en retard et mon adversaire sur le point de finir. Ici, je vais directement piocher le poulpe. En général, c’est assez mauvais. Mon adversaire sait ce que je cherche, il peut me le prendre avec un requin/nageur, il ne va pas en laisser passer s’il en voit etc… Mais là, pas le choix il faut obtenir des points rapidement et miser sur un bon tirage. On est ravi d’avoir direct une bonne carte de collection.

A l’inverse, si j’étais à 3-4 points de la victoire avec des adversaires en dessous des 30 points, je suis capable de prendre le crabe bleu foncé. Le crabe est nul et il y a surement bien mieux en piochant. Mais il y’a énormément de couleur bleu foncé et mon adversaire est obligé de jouer un « dernière chance ». Si j’ai 4 cartes bleu foncé, la victoire ne m’échappera pas.

 

Peut-on jouer seul à Sea Salt & Paper ? Quelle variante ?

Sur ce jeu, impossible de jouer seul et il n’existe pas de variante. Le jeu est équilibré, très riche et si vous souhaitez du changement, il est possible d’opter pour l’extension que j’évoque ci-après.

Notre test sur Sea Salt & Paper.

Si vous voulez voir un test de Sea Salt and Paper, vous avez plusieurs vidéos sur la chaîne youtube. Je vous en mets une ci-dessous et je suis preneur de tous vos commentaires. Si vous avez aussi d’autres stratégies, n’hésitez pas à en faire part. Il existe une petite extension avec des nouvelles cartes, cela change alors parfois les conseils que nous venons de voir : extension « extra salt » de Sea Salt & Paper.

Auteur
Thibault DIRINGER
Nous n'avons pas de partenariat avec un éditeur de jeux. Les tests sont faits avec nos jeux ou ceux qui nous sont recommandés et prêtés afin d'avoir un avis tout à fait objectif. L'article vous a plu ? N'hésitez pas à partager le site, à l'ajouter à vos favoris ou encore mieux : inscrivez-vous à la newsletter ci-dessous ! C'est un grand plus qui nous motive à poursuivre notre travail et aide énormément au développement du site.

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